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Ou pour ses désaccords avec le précédent gouvernement de Mme Edith Cresson ?
Le fait est que le plan de mutation mis en oeuvre par M. Lorentz à_la_fin 1990 n' est pas achevé .
M. Gomez , engagé lui aussi dans une difficile mutation , a -t-il été jugé sur les mêmes critères ?
Si Thomson - CSF est le numéro deux mondial dans l' électronique de défense , en_revanche Thomson Consumer Electronics perd de_l' argent et supporte un endettement de 10 milliards de francs .
Or l' un a été remercié , l' autre confirmé .
La logique industrielle est plus claire pour la reconduction de M. Francis Gutmann à_la_tête_de Gaz de France , récompensé pour sa stratégie de développement international , ou pour la nomination de M. Louis Schweitzer chez Renault , alors_même_que M. Raymond Lévy l' avait préparé à sa succession .
On peut en dire autant de la confirmation de M. Jean Gandois , loué tant pour son bilan que pour sa stratégie , qui sera ainsi encouragé dans son combat pour une plus grande ouverture du capital de Pechiney international .
Comme_s' ils voulaient démontrer que seules l' efficacité et la compétence présidaient à leurs choix , MM. Mitterrand et Bérégovoy ont en_apparence mis de_côté les sensibilités politiques .
Parmi les reconduits , on trouve certes des PDG dont le coeur penche visiblement à gauche : MM. Loïk Le Floch - Prigent -LRB- Elf_-_Aquitaine -RRB- , ancien directeur de cabinet de M. Pierre Dreyfus à l' industrie en 1981 , M. Jean Peyrelevade -LRB- UAP -RRB- , ancien directeur adjoint de cabinet de M. Mauroy à Matignon , M. Gutmann , ancien secrétaire général du Quai d' Orsay de 1981 à 1985 , M. Christian Blanc -LRB- RATP -RRB- , rocardien en mission périlleuse en Nouvelle Calédonie en 1985 .
Mais l' équilibre est assuré avec des hommes qui ont travaillé avec l' actuelle opposition quand elle était au pouvoir - MM. François Heilbronner -LRB- GAN -RRB- , ancien directeur adjoint de cabinet de M. Jacques Chirac , Jean_-_Yves Haberer , ancien directeur du Trésor sous M. Raymond Barre - ou qui en sont proches , comme M. Jean_-_René Fourtou -LRB- Rhône_-_Poulenc -RRB- avec M. Giscard d'_Estaing .
Toutefois , les vieux démons n' ont pas totalement disparu et certaines nominations peuvent encourir le reproche d' être plus politiques que stratégiques .
Il en est ainsi surtout de celle de M. Gilles Ménage , ancien directeur de cabinet de M. Mitterrand , à_la_tête_d' EDF , où il aura bien besoin de l' aide du directeur général , M. Jean Bergougnoux , pour faire son apprentissage et s' imposer .
A un niveau moindre , et sans sous_-_estimer leurs compétences , d'_autres nominations risquent d' être accueillies de la même façon .
Il en est ainsi de celles de MM. Christian Tardivon -LRB- banque régionale de l' Ain , groupe du GAN - CIC -RRB- , ancien directeur de cabinet , aux sympathies socialistes bien connues , de M. Jean_-_Marie Rausch puis de M. Bernard Tapie , ou même de M. Jean Matouk , qui passe de la présidence de la Caisse nationale de l' énergie à celle de la Société marseillaise de crédit .
Professeur d' économie , ayant appartenu au groupe d' experts autour_du candidat socialiste en 1981 , il a écrit en 1987 un livre sur " le socialisme libéral " , mais le monde bancaire ne lui est pas inconnu puisqu' il a été PDG de la banque Chaix .
Quant_à M. François_-_Xavier Bordeaux -LRB- Société bordelaise de crédit industriel et commercial -RRB- , c' est un fidèle de M. Bérégovoy , dont il a été le conseiller jusqu'_en 1989 .
Conseiller municipal socialiste , il était déjà cependant directeur général de la banque qu' il va présider .
Les anicroches à la continuité ne mettent pas en_cause la prédominance de la logique économique dans ces renouvellements .
Mais l' impression reste celle d' un travail inachevé .
A l' heure où le gouvernement s' est résolu à des privatisations partielles , ce qui supposera de s' en remettre aussi au jugement des nouveaux actionnaires , où le Parti socialiste évoque dans son contrat de législature des éventuelles nationalisations , mais surtout des vraies privatisations , le maintien de la règle du mandat de trois ans demeure anachronique .
Comme M. Fauroux en son temps , MM. Michel Sapin et Dominique Strauss_-_Kahn , respectivement ministre de l' économie et de l' industrie , s' étaient prononcés pour une extension à cinq ans de la durée des mandats des PDG des entreprises nationalisées .
Mais la réforme n' a pas - encore - eu_lieu .
Comme_si la conversion des socialistes nécessitait une nouvelle étape : le fait de reconnaître que les entreprises nationales , engagées dans des stratégies d' internationalisation croissante , ont besoin d' avoir des directions stables .
A l' abri de la dictature du court terme .
-LRB- 1 -RRB- MM. Philippe Franès , Antoine Riboud , Daniel Goeudevert , Michael Grunelius , Jacques fournier , Jean_-_Daniel Lévi , Jérôme Monod , Philippe Reynier , Pierre Bergé , Robert Fitzpatrick , Pierre Dauzier , Jacques Maillot , Michel Albert et Michel_-_Edouard Leclerc .
A l' initiative de l' hebdomadaire le Nouvel observateur , quatorze patrons -LRB- 1 -RRB- ont signé un " manifeste pour l' emploi " .
Partant d' un constat - " la croissance française ne créera pas suffisamment d' emplois " - , ils en déduisent que , " pour inverser cette tendance , il faut -LRB-...-RRB- une action solidaire de toute la société " , l' emploi étant " l' affaire de tous " .
Reconnaissant la responsabilité de l' entreprise , ils considèrent que les réductions d' effectifs " ne peuvent être tenues pour un instrument banal de gestion " .
D'_autre_part , ils s' engagent à " la recherche incessante des nouveaux gisements d' emploi " , parmi lesquels les " innombrables services individuels et collectifs " , et concluent que " l' ultralibéralisme a montré ses limites dans plusieurs pays " .
Dans un entretien publié mercredi 1 juillet par la Croix , M. Jacques Chirac , président du RPR , accuse les socialistes de " s' acharner à contrôler de manière autoritaire le volume de la consommation médicale , alors_que les Français doivent être libres de dépenser le fruit de leurs efforts " .
La décision du gouvernement de retirer le projet de loi sur la maîtrise des dépenses de santé a été favorablement accueillie par la CGT , qui rappelle avoir " constamment manifesté son désaccord " , par la coordination action santé qui salue " le réalisme " des pouvoirs publics et par la Confédération des syndicats médicaux français -LRB- CSMF -RRB- .
En_revanche , la CFDT dénonce une " capitulation " .
La Mutualité française regrette " la victoire de la démagogie politique et des intérêts corporatistes sur l' intérêt général " .
La CFE - CGC fait état de sa " consternation " et le Parti socialiste critique les " syndicats médicaux empêtrés dans leurs surenchères et la droite qui flatte tous les corporatismes .
Dans le groupe du Crédit industriel et commercial , ont été renouvelés dans leurs fonctions de président M. Jean Duramé au Crédit industriel de Normandie , M. Bernard Gaudillère à la banque régionale de l' Ouest , M. Claude Lamotte à la Banque Scalbert - Dupont , M. Jean Weber au Crédit industriel d' Alsace et de Lorraine , tandis_que M. Jean_-_Paul Escande quitte la présidence de la Marseillaise de Crédit pour prendre celle du Crédit industriel de l' Ouest , laissée vacante par le départ en retraite de M. Bernard Madinier .
A la lyonnaise de Banque , M. Henri Moulard , directeur général depuis 1982 et président depuis 1987 , a été remplacé par M. Denis Samuel - Lajeunesse , ancien élève de l' ENA , chef du service des affaires internationales à la direction du Trésor , et l' un des plus brillants hauts fonctionnaires du ministère des finances .
Le départ de M. Moulard , dont le professionnalisme n' est pas en_cause -LRB- il a , en vingt_-_huit mois , réussi à réduire de 25 % , sans licenciements , des effectifs excédentaires -RRB- , est sévèrement jugé à Lyon , où l'on dénonce une " agression " de Paris .
Il pourrait préluder , dit -on , à une amputation des guichets méridionaux de la lyonnaise au profit de la Marseillaise de crédit .
Autre partant , M. Jean De_La_Chauvinière , proche du RPR , est remplacé à la Bordelaise du CIC par le directeur général , M. François_-_Xavier Bordeaux , ancien conseiller de M. Pierre Bérégovoy et conseiller municipal de Bordeaux .
A la banque régionale de l' Ain , M. Jean_-_Noël Reliquet , lui aussi proche du RPR , fait place à M. Christian Tardivon , ancien directeur du cabinet de M. Jean_-_Marie Rausch .
Comme cela avait déjà été annoncé , M. Gilles Guitton , directeur général de la compagnie financière du CIC , remplace , à_la_tête_du CIC Ile_-_de_-_France , M. Jean_-_Pierre Aubert , désormais président de ladite compagnie financière .
Enfin , sans surprise , M. Jean_-_Michel Bloch_-_lainé est renouvelé dans ses fonctions de président de la Banque Worms , filiale de l' UAP .
Le conseil des ministres a officialisé , mercredi 1 juillet , la revalorisation du salaire minimum de croissance -LRB- SMIC -RRB- de 2,3 % au 1 juillet -LRB- le monde du 30 juin -RRB- .
Le salaire horaire atteint dorénavant 34,06 francs et le SMIC mensuel brut 5756,14 francs .
Le communiqué du conseil des ministres relève qu' en un an le SMIC aura progressé de 4,35 % .
Avec une croissance de 3,3 % à la même date , les départements d' outre_-_mer bénéficieront d' un rattrapage d' un point supplémentaire .
LIMOGES de notre correspondant
" Cette journée nationale d' action , c' est " notre " victoire .
La FNSEA et le CNJA ont dû sauter vite fait dans le train pour ne_pas rester sur le quai .
" Ce militant périgourdin de la coordination rurale se sent ragaillardi en regardant les actualités télévisées au soir du mardi 30 juin , à_l'_issue_de la journée nationale d' action lancée par la fédération nationale des syndicats d' exploitants agricoles -LRB- FNSEA -RRB- et le Centre national des jeunes agriculteurs -LRB- CNJA -RRB- .
En Dordogne , les barrages de routes avaient commencé trois jours avant le mardi 30 juin sur l' axe Bordeaux - Clermont_-_Ferrand .
Et il fallait se remonter le moral après " l' échec " -LRB- le mot est du militant périgourdin de la coordination -RRB- du blocus de Paris .
Les différences de " boutique " , en_fait , n' obsèdent pas outre_mesure les agriculteurs .
Ce n' est pas la première fois que des organisations , en_principe opposées , se retrouvent , en_fait , sur les mêmes barrages .
Les responsables locaux de la FNSEA et CNJA du Centre - Ouest ne se sentent ni mal_à_l'_aise ni des " récupérateurs " sournois des actions engagées spontanément sur_le_terrain .
" Le problème ne se pose pas comme_ça , explique un manifestant berrichon , responsable syndical .
Nous avons les mêmes productions , les mêmes problèmes ; nous sommes dans les mêmes groupements .
Dans des cantons où tout le monde se connaît , il n' est pas question un instant de ne_pas être là .
" La coordination analyse les choses autrement .
" Nous n' avons pas les chefs , mais nous avons les troupes " , dit , en parlant du syndicalisme officiel , M. Jacques Laigneau , l' un de ses pères fondateurs .
Quant_à l' opération " blocus de Paris " , il refuse le terme d' échec : " l' agressivité des forces policières était telle qu' il y aurait eu des morts .
Les gars sur les tracteurs parlaient d' aller chercher les fusils .
Nous avons voulu éviter le pire .
" quant_à M. Philippe Arnaud , l' autre responsable national de la coordination , il précise : " Nous sommes plus déterminés que jamais " .
Un communiqué de la coordination , mercredi 1 juillet , annonce d'_ailleurs que " les actions vont se poursuivre et s' intensifier " .
Pourtant , la coordination a décidé de se replier dans les zones où elle se sent influente .
D'_autant , dit M. Arnaud , que , " de_toute_façon , nous avons gagné la bataille médiatique ; nous avons eu les télés du monde entier " .
Quelles sont les perspectives ?
Selon les dirigeants , il y en a trois : " d'_abord se structurer et porter l' action sur_le_terrain ; ensuite , entraîner un maximum d' agriculteurs et leurs organisations dans les manifestations " .
" Je ne connais pas l' avenir de la coordination , note M. Arnaud , mais je sais que désormais Ce ne sera plus comme_avant .
" Il s' agit , ajoute M. Laigneau , de " remplacer la notion de cogestion de la politique agricole , chère à la FNSEA , par celle de contre_-_pouvoir actif " .
Dernière réflexion : " Nous allons taquiner les parlementaires de nos départements ; ils viennent sur_le_terrain nous assurer de leur solidarité et ils montent à Paris voter les décisions qui nous condamnent .
" Enfin , concluent les dirigeants , " dans tous les pays de la CEE , les agriculteurs sont hostiles à la réforme de la PAC .
Nous allons prendre des contacts européens pour envisager la suite " .
Les politiques diront que les lobbies fonctionnent bien .
Certains y verront une " peau de banane " destinée à les gêner .
Les gardiens du temple de la rigueur économique , un nouvel épisode des traditionnelles discussions budgétaires .
Bref , tous ceux que cela arrange resteront sourds , une_fois_encore , aux cris d' alarme qui se multiplient sur la situation du bâtiment et du logement en France .
Il_y_a un mois , c' étaient les HLM qui s' inquiétaient de la dégradation de leur situation : des files d' attente deux fois plus longues ; des occupants frappés d' immobilisme bouchant l' entrée de nouveaux arrivants ; la quasi- disparition de logements vacants ; une paupérisation des derniers venus ...
Dans une semaine , ils expliqueront qu' en_matière_de logement l'_île_-_de_-_France est " une région sinistrée " .
Une région atypique , rétorqueront leurs détracteurs ... Dans laquelle habitent quand_même dix millions de personnes , soit presque un Français sur cinq !
Dans le secteur privé , la situation n' est pas meilleure : les charges explosent ; les loyers aussi : 7 % de hausse à Paris en 1991 , 6,7 % en région parisienne , 5,1 % dans les grandes métropoles .
Et cela , alors_que le parc locatif se réduit inexorablement !
Et que dire des acheteurs qui doivent à_la_fois payer des prix vertigineux dans les zones urbaines et subir des taux d' intérêt réels sans pareil !
Quant_aux circuits de financement de l' accession sociale à la propriété , ils sont en_voie_de décomposition , menacés par la défaveur des livrets A et la " dent " des fonctionnaires de Bercy contre les PAP -LRB- prêts accession à la propriété -RRB- ...
La première épure du projet de loi de finances pour 1993 va même jusqu'_à prévoir leur suppression pure et simple !
Ce qui est politiquement curieux pour un gouvernement de gauche .
La France a un problème avec son logement .
La fédération nationale du bâtiment l' a encore souligné .
Elle rectifie à la baisse ses prévisions pour 1992 et table sur un taux de croissance négatif de - 0,5 % .
L' avenir s' annonce sombre au_vu_des carnets de commandes , en_baisse_de 30 % !
Et que dire des vingt_mille emplois menacés dans le bâtiment qui , il_y_a un an , faisait un effort pour revaloriser ses bas salaires ?
Il ne s' agit pas ici de voler au secours des banques et des grands promoteurs : le français moyen se moque de leurs déboires .
En_revanche , il se demande où il va loger sa famille de trois enfant s' il a la malchance de vivre en région parisienne , combien d' heures de trajet il subira chaque jour pour aller travailler et combien de fins de mois difficiles il devra affronter .
des problèmes que l'on a un_peu_de mal à sentir sous les lambris dorés des ministères .
La note trimestrielle de conjoncture de l' INSEE , publiée jeudi 2 juillet , prévoit que le produit intérieur brut -LRB- PIB -RRB- marchand de la France augmentera de 2,5 % en_moyenne cette année , contre 0,9 % en 1991 .
Ce regain de croissance n' empêchera pas cependant une nouvelle augmentation du taux de chômage .
Un taux de croissance de 2,5 % cette année en France contre 0,9 % en 1991 ; un solde commercial positif dans l' hexagone pour_la_première_fois depuis 1978 ; une hausse des prix toujours modérée -LRB- 3 % cette année -RRB- ; une reprise de l' activité " bien engagée " dans la zone des pays industriels de l' organisation de coopération et de développement économique -LRB- OCDE -RRB- , où la croissance devrait atteindre en_moyenne 1,8 % : l' étude trimestrielle de conjoncture , publiée jeudi 2 juillet par l' INSEE , ne manque pas de notes optimistes .
Elle ne donne pourtant pas exactement l' image d' une économie renouant avec une période de croissance vigoureuse et rappelle que , malgré l' amélioration globale du climat économique , le chômage touchera 130000 personnes de_plus en décembre 1992 qu' une année plus tôt .
Le produit intérieur brut -LRB- PIB -RRB- marchand , donc , devrait progresser de 2,5 % cette année , largement grâce_à la très bonne performance du premier trimestre ; la croissance du PIB marchand y a atteint 1,1 % , soit 4,4 % en rythme annuel .
Mais les trois trimestres suivants marqueront une inflexion : 0,4 % entre avril et juin , puis 0,6 % respectivement aux troisième et quatrième trimestres .
La poursuite de la baisse de l' investissement productif -LRB- - 2 % , après - 3,5 % en 1991 -RRB- , la modestie de la demande des ménages -LRB- elle se maintient à 2,5 % en rythme annuel depuis la mi_-_Novembre -RRB- , pèsent toujours sur la capacité de rebond de l' économie française après le dur tournant de 1990 -1991 .
Si la consommation de produits manufacturés et de services se redresse , celle de biens durables a baissé de 5,1 % l' an dernier et demeure " particulièrement sensible aux anticipations de revenus , mais peut être aussi entravée par un moindre recours au crédit " , souligne l' INSEE .
Le boom des exportations - principal pilier de la croissance depuis un an - est amené à se poursuivre , mais a peut_-_être déjà perdu un_peu de sa vigueur .
Les comptes trimestriels soulignent que les ventes à l' étranger de biens et de services marchands ont augmenté de 2,9 % au_cours_des trois premiers mois de l' année , et non de 4,3 % -LRB- précédemment estimés -RRB- .
L' INSEE explique qu' au deuxième semestre le calendrier de ventes d' Airbus sera moins chargé et qu' un nouveau dynamisme des exportateurs allemands est à attendre .
Ce qui ne devrait pas empêcher la France d' enregistrer cette année son premier excédent commercial depuis 1978 -LRB- après celui , minime , de 1986 -RRB- .
En_moyenne , les exportations françaises devraient progresser de 7,2 % cette année , contre 4,2 % en 1991 .
Dans sa note , l' INSEE se félicite des gains de parts de marché réalisés par les entreprises françaises à l' étranger , mais souligne que cette situation ne " débouchera sur une réduction à terme du chômage que_si la confiance des agents se redresse suffisamment pour permettre un redémarrage des achats de biens durables et de l' investissement productif " .
Aujourd'_hui , comme il_y_a un an , les pouvoirs publics aimeraient voir les ménages consommer plus_de biens durables et les entreprises investir davantage .
L' INSEE rappelle que " les bons résultats à l' exportation n' ont pas suffi à rétablir totalement la confiance des entreprises " , qui reste suspendue à la reprise de l' économie américaine et aux conséquences financières de l' unification allemande .
Acteur moyen de l' industrie des télécommunications et donc courant le risque d' être marginalisée , Matra Communication , filiale spécialisée du groupe Matra , a décidé de nouer une alliance avec le géant canadien Northern Telecom , numéro quatre du secteur .
Avec ses 43 milliards de francs de chiffre d' affaires et ses 57000 salariés dont 11000 en Europe , Northern Telecom pèse sept fois plus lourd que son nouveau partenaire français .
Installé à Verdun depuis quatre ans , le canadien fabrique en France des centraux téléphoniques privés destinés à l' Europe .
Lors_d' une conférence de presse jeudi 2 juillet , le PDG de Matra , M. Jean_-_Luc Lagardère , annonça l' entrée de Northern Telecom dans le capital de Matra Communication , à_hauteur_de 20 % dans_un_premier_temps , et jusqu'_à un maximum de 49 % d'_ici à 1995 .
Paribas se retire en dégageant ainsi une plus_-_value de 446 millions de francs .
En_outre Northern Telecom va entrer à_hauteur_de 5 % à 8 % -LRB- 50 millions de dollars -RRB- dans MMB , le holding de contrôle du groupe Lagardère .
La coopération industrielle qui double ce volet financier sera d' ampleur et pourrait s' élargir à la commutation publique .
Le gouvernement a annoncé , mardi 30 juin , le retrait du projet de loi sur la maîtrise des dépenses de santé , qui devait être examiné en seconde lecture par l' Assemblée nationale .
Les caisses d' assurance_-_maladie et les syndicats médicaux ont été invités à formuler de nouvelles propositions .
Dans un entretien au monde , M. René Teulade , ministre des affaires sociales , accuse l' opposition , qui s' apprêtait à déposer une motion de censure , d' avoir fait " assaut de démagogie " .
Par Jean_-_Michel Normand
La décision du gouvernement de retirer , mardi 30 juin , son projet de loi sur la maîtrise des dépenses de santé est un nouvel aveu d' impuissance .
Elle confirme que l' instauration d' un mécanisme de régulation de l' activité de la médecine libérale n' est pas seulement une Arlésienne .
C' est aussi un mistigri que se renvoient avec une égale bonne conscience gestionnaires en titre de l' assurance_-_maladie et pouvoirs publics .
Le 10 avril , les caisses de sécurité sociale et la CSMF -LRB- Confédération des syndicats médicaux français -RRB- avaient laborieusement négocié un compromis , certes imparfait mais dont le mérite était de poser le principe d' un objectif chiffré -LRB- 7,09 % en 1992 -RRB- exprimant ce qui peut être considéré comme " médicalement justifié " .
Or , à_peine séchée l' encre des signatures , la CSMF a fait_mine de découvrir les ambiguïtés du texte alors_que la Caisse nationale d' assurance_-_maladie s' est enfermée dans un mutisme complet .
M. René Teulade , ministre des affaires sociales , s' est retrouvé isolé , pris en_porte_à_faux entre une coalition allant du RPR au Parti communiste et des partenaires refusant d' assumer leur décision .