BBL donné par Marc DURAND, Blockchain leader IBM Cloud France, dans les locaux de Softeam.
La blockchain : réelle révolution s’inscrivant dans la durée ou bien engouement temporaire pour la dernière technologie à la mode ?
Depuis l’apparition de bitcoin en 2009, un nombre impressionnant de PoC, en particulier dans le secteur de la finance, ont été lancés afin de mesurer les capacités de la blockchain à transformer les transactions dans un réseau business. Aujourd’hui il est désormais possible de tirer un premier bilan des expériences menées, de mieux comprendre les attentes réelles du monde de l’entreprise et d’identifier les cas d’usage les plus prometteurs.
Note
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Rappel
Blockchain : base de données distribuée, cryptée, avec les caractéristiques suivantes :
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Bitcoin : non régulé, crypto-monnaie résistance à la censure grâce à l’anonymat des acteurs.
Du fait de sa taille, la blockchain est inadaptée pour une recherche d’historique loin dans le passé.
Pour rappel, depuis 2009 que Bitcoin existe, la blockchain a atteint ~80 Go.
Sauter de pointeurs en pointeurs pour revenir 5 ans dans le passé serait atroce en termes de performance.
→ La blockchain n’est tout simplement pas faite pour cela.
Blockchain 2nd génération → apparition de la notion de Smart Contract
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Identité non corrélable : il doit être impossible de faire un lien entre identité et transactions.
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Confidentialité : quels acteurs peuvent voir les caractéristiques ?
80% d’utilisation de Bitcoin est en Chine (là où les gens n’ont PAS confiance dans le système bancaire / monétaire)
Du fait du consensus (approbation par l’ensemble du réseau), la blockchain n’est pas du tout performante en termes de transactions.
→ entre 3 et 10 transactions par seconde
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l’algorithme d’approbation est le Proof of Work
Les blockchain de 2e génération (autre que Bitcoin) ne sont plus permissionless mais permissioned :
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réseau privé / semi-privé
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acteurs connus
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…
Le système monétaire est tout sauf le domaine que les blockchains de 2nd génération va gérer.
Actuellement, un projet Blockchain, en termes de charges en régime de croisière :
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20% blockchain
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80% problèmes d’intégration
L’intérêt de la Blockchain : ouvert et distribué
La banque de financement d’IBM (pour les achats de gros matériel, ex: serveurs IBM, etc.)
Intérêt pour IBM : réduire le coût de la gestion des litiges
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coût de résolution : 100 M → 90 M actuellement avec objectif 60 M€
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durée de résolution du litige en nette diminution
Pour les customers, on gagne de la visibilité et des informations de suivi.
Gain : fluidification du processus, plus de tonnes de papier à remplir et échanger :
Le gain ne vient pas de la désintermédiation mais de la fluidification du processus.
"mes barils sont-ils bien sur le bateau ?" → courrier "Oui, c’est bon !" → justificatif "OK, on vous paye…"
IBM utilise Hyperledger, un projet de la Linux Foundation (non piloté par IBM).
C’est donc un projet Open Source, choisit par IBM pour les raisons suivantes :
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Open Gouvernance : steering commitee (tournant)
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Scalability
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Security : un des points essentiel suivi par IBM